Comment agir lorsqu’une solution financière halal est disponible pour tous ?

Les solutions financières halal qui existent devraient-elles devenir la norme pour les musulmans ? Découvrez la réponse dans ce nouvel article de blog.

Comment agir lorsqu’une solution financière halal est disponible pour tous ?

Les produits ou services financiers qui sont en conformité avec l’éthique musulmane sont de plus en plus nombreux. 

Parmi ces services financiers conformes, les offres de « compte courant halal » commencent à fleurir sur le marché français. 

Dans ce contexte, est-ce que le musulman a l’obligation d’y souscrire ou doit-il rester sur la solution conventionnelle qui n’est pas en ligne avec ses convictions ? 

Pour comprendre l’importance de recourir à une solution licite, il faut revenir sur les raisons qui rendent illicites les solutions financières actuelles et ce que proposent « d’éviter » ces nouvelles solutions financières « halal ».

L’usage illicite de votre argent

Mizen propose un compte courant halal, ce qui sous-entendrait que nos  comptes courants actuels sont « haram », mais le sont-ils vraiment ? 

Il n’existe pas de banque islamique en France, vous confiez donc, la plupart du temps, votre argent par défaut à une des banques dites conventionnelles du marché.

Cette banque va pouvoir faire deux choses avec vos dépôts :

  1. Prêter votre argent avec intérêts à d’autres clients ;
  2. Investir dans des entreprises dont certaines opèrent dans des secteurs illicites comme celui de l’armement, de l’alcool, de la viande porcine etc.

Dans le premier cas, votre argent va servir à prêter avec intérêts et donc indirectement contribuer au riba (usure) et dans le deuxième cas, vos dépôts pourraient servir à soutenir des activités jugées illicites. 

Dans les deux cas, l’usage qui est fait de votre argent n’est pas permis dans la religion musulmane. 

Les comptes courants des banques conventionnelles sont donc, du fait de leur fonctionnement, problématiques pour le musulman qui a une grande responsabilité quant à l’usage de son argent.

Pendant plusieurs années, les musulmans en France n’avaient pas le choix quant à l’ouverture d’un compte courant. 

Ils devaient néanmoins disposer d’un compte courant pour percevoir un salaire, la notion de nécessité (dharûra) leur a permis de passer outre ces problématiques de compatibilité avec la religion musulmane pour disposer d’un compte.

Aujourd’hui, il existe une alternative au dépôt d’argent dans une banque conventionnelle et qui permet, non seulement d’éviter à votre argent de participer au riba et aux investissements dans des secteurs illicites, mais aussi de destiner votre argent uniquement à vos dépenses personnelles.

Votre argent reste votre argent

Vos dépôts dans une banque conventionnelle se transforment en une créance, c’est-à-dire qu’en fait, la banque vous doit cette somme d’argent qu’elle est censée vous restituer sur demande. 

Dans les faits, lorsque vous souhaitez retirer une importante somme d’argent en espèces par exemple, la banque vous demande de justifier l’usage que vous souhaitez faire … de votre propre argent ! 

En réalité, elles utilisent votre argent, comme expliqué plus haut, pour des opérations bancaires de crédit ou d’investissement. 

Dans le jargon, on dit que votre argent rentre dans le compte de la banque, dans son « passif », la banque l’utilise pour financer ses activités, notamment en accordant des crédits à d’autres clients.

Le compte courant proposé par Mizen a un fonctionnement différent :

  • Vos dépôts ne sont pas utilisés pour prêter avec intérêts, en fait ils ne sont pas utilisés du tout par Mizen ;
  • Vos dépôts sont « stockés » dans des comptes de cantonnement, du coup, ils ne servent qu’à vos dépenses et Mizen ne peut ni les investir, ni en disposer pour une quelconque raison.

Votre argent reste donc « votre » argent, il ne contribue, ni au riba, ni à des activités illicites, ce qui est plus en ligne avec les convictions religieuses du musulman. 

L’interdiction du riba est un sujet majeur au sein de la finance islamique, il fait partie des principaux piliers, il est même le combat principal des institutions de la finance islamique.

Le combat contre le riba

Le compte courant halal est donc une solution financière alternative disponible aujourd’hui pour les musulmans en France et qui évite de contribuer au riba. 

Nous vivons dans un monde qui est dominé par la dette, celle de la France a dépassé pour la première fois les 3000 milliards d’euros au premier trimestre 2024

Pourtant, au niveau mondial, le système financier conventionnel continue de faire perdurer ce mécanisme de dette, avec l’appui des gouvernements, des banques conventionnelles, des banques centrales, des Aides Publiques de Développement etc. 

La religion musulmane interdit non seulement le riba, mais fait de la lutte contre le riba une lutte majeure de la part des musulmans. 

À notre petite échelle, il est important de faire en sorte de ne pas contribuer à ce système de dette. 

Nos gouvernants ne sont pas près de renoncer à ce système de dette, qui a pourtant ses limites. 

Le changement pourrait venir par le bas, c’est-à-dire des populations conscientes des conséquences néfastes d’un système financier basé sur l’endettement et qui le rejetterait, à commencer par les musulmans. 

Ces populations ne laisseraient plus les banques commerciales disposer de leurs fonds et en faire commerce pour créer encore plus de dettes.

Le halal, une pratique de plus en plus courante

De nos jours, souscrire à des produits financiers halal n’est pas une pratique très courante au sein de la communauté musulmane, cette habitude risque de prendre du temps. 

On peut faire le parallèle avec la consommation de la viande halal.

Il y a quelques années, le marché de la viande halal était peu développé, en deux décennies, il est devenu incontournable pour les musulmans. 

Il ne viendrait plus à l’idée de certains musulmans de consommer de la viande non halal. La pratique de manger systématiquement halal fait partie des habitudes de consommation des musulmans. 

L’usage systématique de produits ou services financiers licites se démocratise petit à petit car les musulmans commencent à s’éduquer financièrement et surtout prennent conscience de la gravité du riba. 

Cette prise de conscience des méfaits du riba et surtout les conséquences de la pratique de l’usure accélèrent l’adoption des produits de la finance islamique. 

Demain, il sera naturel pour un musulman de disposer d’un compte courant halal, tout comme le fait de consommer de la viande halal.

N’attendez plus, ouvrez-vous aussi votre compte courant halal chez Mizen !